Le mot «vagin»

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À emporter: Le mot «vagin» et les euphémismes que nous lui substituons peuvent avoir un impact plus important sur nous et notre culture que nous ne le pensons.

Je vais faire précéder cet article en soulignant qu'il contiendra un langage que certaines personnes considèrent comme fort, inconfortable ou même obscène. Mais c'est le point. Les gens ressentent fortement les mots que nous utilisons pour décrire les parties du corps féminin, en particulier une partie en particulier. Le mot «vagin» et les euphémismes que nous lui substituons peuvent avoir un impact plus grave sur nous - et notre relation avec notre corps - que nous ne le pensons. Il est donc probablement temps d'en parler. Si vous êtes du genre à faire éclater un monocle face à un jeu de mots brutal, il serait peut-être préférable pour vous de revenir en arrière maintenant.

Les origines du «vagin»

Commençons par une certaine étymologie, qui, je le promets, est plus amusante qu'il n'y paraît. Le latin est l'origine de la plupart de nos mots pour les organes sexuels. «Vagin», comme beaucoup d'entre vous le savent, vient du mot «gaine», l'endroit où un soldat met son épée. Il n'est donc pas surprenant que «Gladius», le mot latin pour épée, soit aussi couramment utilisé pour signifier «pénis». N'êtes-vous pas diverti »> clitoris» vient d'une racine grecque qui signifie «porte garder» ou «porte gardien». I dois me demander pourquoi il n'y a pas de mot latin pour «clitoris». Semble une chose assez importante à ignorer, ai-je raison?

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Le mot «vulve» nous ramène à une racine latine, avec un mot racine qui se traduit par «enveloppe». Cela a du sens si vous pensez à la vulve comme à l'enveloppe sur les bonbons qu'est le vagin. À ce stade, je dois souligner que le même mot racine à partir duquel nous obtenons «vagin» nous donne également le mot «vanille». Mmmmm.

Devrions-nous éviter d'utiliser le mot «vagin»

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L'inconfort de la société avec des mots médicalement précis pour les parties du corps confine à l'absurde. Les enfants apprennent à utiliser des mots absurdes comme «willy» ou «thingy». J'ai même vu des publicités destinées aux femmes adultes qui se réfèrent aux parties féminines comme «vajayjay», «Le V» ou même «mimsy». , personne ne l'a appelé un «mimsy» depuis avant la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1600, le vagin était appelé une «chapelle d'aisance» ou une «boîte à amadou». J'avoue que j'aime la «boîte à amadou», même si je ne suis pas sûr de pouvoir l'utiliser sans sourire en coin.

Vagin et misogynie

Grâce à la misogynie, les mots pour les organes sexuels féminins ont historiquement été réduits à des insultes. Étant donné à quel point les vagins sont impressionnants, il est difficile de comprendre comment être appelé «chatte» ou «chatte» sont même des insultes. Appeler quelqu'un un portail majestueux de la vie doit être considéré comme un compliment. Pourtant, je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui se sentait complimenté quand on l'appelait un con. Pourquoi? Parce que la misogynie généralisée nous enseigne qu'être une femme est mauvais, faible et indésirable pour tous ceux qui ne sont pas les plus jeunes des femmes. Ça craint. Mais c'est un sujet pour un autre jour.

Pour être juste, le vagin n'est pas la seule partie du corps reléguée au statut d'insulte dans la langue vernaculaire américaine. Appeler quelqu'un «bite, piqûre» ou «trou du cul» est également courant et offensant. Contrairement aux parties du corps des femmes, quand quelqu'un est une «bite» ou une «piqûre», elles ne sont pas faibles. Ils poussent simplement leur pouvoir sur les autres de manière désagréable.

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Dans mon État d'origine, le Michigan, le mot «vagin» a des opposants vocaux. L’été dernier, une enseignante a affirmé qu’elle avait été licenciée pour avoir utilisé le mot «vagin» dans une discussion sur le travail de Georgia O’Keeffe. Comment on pourrait s'attendre à ce que quelqu'un donne une conférence sur O’Keeffe sans mentionner les vagins est un mystère pour moi. L'enseignante, Allison Wint, a déclaré à son journal local qu'on lui avait dit qu'elle avait utilisé le mot vagin «sans approbation appropriée». Dans quel monde les enseignants ont-ils besoin de l'approbation du personnel avant d'utiliser le nom clinique d'une partie du corps humain? Le mot «pénis» est-il également suspect? Wint a également déclaré que, bien sûr, les enfants gloussaient un peu à la première mention du mot. Mais après cela, une discussion de fond a eu lieu. Une discussion de fond qui comprenait le mot «vagin»?! Dieu nous en garde!

Même le monde politique (sans doute) adulte ne peut pas échapper à l'hystérie attachée au mot vagin. La représentante de l'État du Michigan, Lisa Brown, a été réduite au silence et a demandé à quitter le parquet après avoir utilisé le mot «vagin» dans le contexte d'un débat sur l'avortement. Ce qu'elle a réellement dit, c'est: «Je suis flattée que vous soyez tous si intéressés par mon vagin, mais pas du tout non.» Bien sûr, c'était une déclaration audacieuse sur les lois intrusives qui restreignent l'autonomie du corps des femmes. Cependant, Brown a été punie comme un enfant indiscipliné qui devait s'asseoir dans le coin et réfléchir à ce qu'elle avait fait.

Cela rappelle la réaction instinctive de certaines personnes lorsqu'elles entendent des femmes s'approprier les mots qui décrivent leur propre corps. Laissant de côté la question controversée de l'allaitement maternel en public, certaines personnes sont juste horrifiées lorsque les femmes s'approprient la peau dans laquelle elles vivent. Alors que certaines sont mal à l'aise avec des mots comme «vagin» ou même «clitoris», elles n'ont aucun problème avec les mots d'argot pour ces mêmes parties du corps. Peut-être que la discussion O’Keeffe aurait dû inclure des mots comme «arracher», «boîte», «fente» ou «entaille». Vous savez, pour ne pas offenser les sensibilités délicates. Peut-être que si Lisa Brown avait demandé aux gens de ne pas appliquer leurs lois à son «punani», elle aurait pu terminer sa déclaration en paix.